modèle réduit d'un lieu, la maquette

La maquette se situe dans plusieurs temporalités : passé, présent, futur.

Le passé car elle peut être la reproduction d’un lieu déjà éxistant.

Le futur car en tant que prototype, elle a un but de réalisation.

Le présent est le temps de son existence avant la réalisation à l'échelle 1.

Certains pensent la maquette comme un espace de projection mentale, voire utopique, de l’ordre du désir. Ces espaces de projection peuvent être à la fois perçus comme lieu de narration, réaliste ou utopique (fiction), mais aussi comme trace, je pense à La Musique du hasard de Paul Auster. L’un des personnages, Stone, réalise une sorte de cité idéale. Les points phares de sa vie y sont représentés (personnages, lieux et scènes de vie).

Le fait de travailler par modèles réduits inverse ces statuts : l’homme surplombe, domine.

En quelques mots, la maquette est un lieu de l'envisageable, de liberté comme le dessin de recherche.

Pour moi la maquette d'abord envisagée comme espace de réflexion formel et pictural à quatre dimensions :

- 1 - documentaire : un espace, un lieu réduit de taille (→ appropriation puis transfert.)

- 2 - de recherche : se retrouvant à l'échelle de la main, la réflexion formelle et picturale sur le lieu devient plus aisée.

- 3 - de prototype : d’une intervention à réaliser (une fois les formes colorées et leur positionnement dans l’espace à investir déterminés).

- 4 - d'objet-témoin: pièce à part entière, témoin, trace d’une intervention réalisée in situ.

→ changements d'échelles et d'états.

[ lieu modèle réduit]

grand ( lieu, in situ ) → petit (modèle réduit, atelier) → grand(lieu) 

→document et recherche (maquette, prototype)

                          →→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→→objet-témoin (modèle réduit d'une intervention)

Ps : ne pas oublier que d’un point de vue général, le modèle réduit, par sa taille, est aussi une distanciation puisque c’est la main et non le corps qui agit et se déplace à l'intérieur.